9. avr., 2016

GESTIONNAIRE EN PÉRIL. QUAND L’ADAPTATION AU CHANGEMENT DEVIENT NOCIVE.

Gestionnaire en péril. Quand l’adaptation au changement devient nocive

Une organisation attend de ses dirigeants et de ses gestionnaires que ceux-ci aient une capacité d’adaptation au-dessus de la moyenne. D’un point de vue systémique, l’organisation est en continuel mouvement. La capacité d’adaptation de l’ensemble des personnes qui la compose influence directement sa capacité d’adaptation et ses chances de réussite. Nouvelle direction, nouvelle vision, restructuration majeure portent souvent en eux leur lot de stress mais également un avenir soi-disant plus prometteur. De par leurs fonctions de leader, la capacité d’adaptation des dirigeants et des gestionnaires est essentielle à l’organisation.

Mais qu’en est-il sur un plan plus personnel quand l’adaptation ne semble pas au rendez-vous? Quand les changements ayant cours dans l’organisation sont en contradiction avec les croyances profondes, les valeurs, la vision du gestionnaire, le rôle jusqu’alors assumé voir même l’identité professionnelle…? Si tel est le cas, le gestionnaire est à risque de ne pas s’inscrire dans un processus d’adaptation mais plutôt de se retrouver piégé dans un cycle d'accoutumance à tenter de tolérer les nouvelles conditions de son environnement et dans les cas extrêmes à tolérer l’intolérable. La différence est subtile mais le résultat fort différent. Redoublant d’efforts, le gestionnaire se retrouve en réel déséquilibre. Ses réponses sont de moins en moins adaptées et ses réserves d’énergie s’épuisent progressivement. Des comportements peu fonctionnels et peu harmonieux le trahissent. La tolérance qui s’installe lui permet de s’accoutumer progressivement à un environnement qui lui est toxique et qu’il ne lui convient plus.

Où commence donc la zone rouge ? De l’adaptation à l’accoutumance, il n’y a qu’un pas que beaucoup de gestionnaires franchissent. Comme pour toute difficulté, la reconnaissance de celle-ci est essentielle à son dépassement. Et soyons honnête un travail de réflexion s’avère ici un incontournable. Tenter de modifier ses comportements sans revisiter ses valeurs, ses croyances, ses zones d’inconfort intérieur, maintiendra le gestionnaire dans le cycle de l’accoutumance et le fragilisera. Voici les dimensions à revisiter et quelques pistes de réflexion afin de faire un pas dans la bonne direction.

En équilibre	Dimensions	En rupture
Continue d’évoluer, de progresser.	SENS	Oriente la personne, indique comment la personne voit, comprend ce qu’elle vit, la nécessité d’avoir un sens, une raison de vivre, de travailler, de faire ce qu’elle doit faire, de donner un sens aux pertes, aux changements...
Espoir. Conviction que tout a une raison d’être.	TRANSCENDANCE	Est au-delà, dépasse, surpasse la personne humaine. Est en relation avec un plus grand que soi. Transcende les connaissances, la conscience, ce qui est objectif.
Harmonie, congruence entre les valeurs personnelles et les valeurs véhiculées dans l’entreprise.	VALEURS	Caractérise la vision du bien et du vrai. L’ensemble des choses ou des êtres qui ont de l’importance.
Estime de soi, image professionnelle positive	IDENTITÉ	Compréhension de soi et de sa place dans le monde, dans l’organisation et même face à l’au-delà.
Reconnaissance, soutien, réseau professionnel significatif	APPARTENANCE	Ce à qui ou à quoi la personne se rattache. Quel type de relation et comment il se sent rejoint et soutenu dans sa vie, comme personne, comme gestionnaire.
Moments heureux et agréables © Global Coaching 360	RITUEL	Aide à marquer le temps, à célébrer les moments importants de la vie, de la carrière et à manifester ce qui est important.

1. Accepter de remettre en question ses croyances, ses valeurs, ses préconçus. Échanger avec des personnes de confiance qui sont confortables avec les changements implantés afin de tenter de comprendre leur point de vue.

2. Demeurer objectif face aux changements. Quelles pourraient en être les retombées positives pour l’organisation ? Pour vous ? À moyen terme ? À long terme ?

3. Vos réserves portent-elles des voies prometteuses pour assurer une meilleure gestion du changement ? Pouvez-vous les transformer en action mobilisatrice pour vos équipes et pour vous-mêmes ?

Le malaise persiste et est important. N’oubliez pas qu’à trop vouloir vous adapter, vous risquez de vous perdre. Il est essentiel de reprendre le contrôle sur la situation et sur votre vie. Si vous en arrivez à la conclusion que vous ne pourrez pas vous adapter, si vous en doutez, n’attendez pas que la situation se détériore. Allez de l’avant. Ne ruminez pas. Explorez d’autres horizons. N’hésitez pas à aller chercher du soutien.

Rédigé par Line Boudreault

www.Global Coaching 360.com

Vue d'ensemble

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